L’impact financier
J’aurais aimé être assurée pour mon cancer du sein. Car si le traitement est totalement pris en charge, prothèse et perruque ne sont remboursées que partiellement par exemple. Pour ma perruque, payée 650 euros, j’ai reçu 150 euros. Même chose pour la prothèse, que j’ai dû remplacer à mes frais, car l’hormonothérapie m’a fait prendre 15 kilos en six mois. Difficile de s’offrir en plus de la jolie lingerie adaptée. Pourtant, dans ces moments de doute, ce n’est pas un luxe. Ça participe à la reconstruction de son image de femme et de la confiance en soi.
Une seconde naissance
D’un naturel timide, j’ai décidé de ne plus laisser passer ma chance. Je me suis ainsi inscrite à Top Women 2019, un concours comme Miss Belgique mais où on ne doit pas satisfaire aux canons conventionnels. Pour l’événement, j’ai pu me faire reconstruire gratuitement l’aréole du sein en 3D grâce à mon sponsor Face Design. Heureusement, car ça peut coûter jusqu’à 500 euros. Et ce n’est pas remboursé. Pour moi, un sein sans aréole, c’est une reconstruction inachevée. Mais les médecins se contentent de vous donner un adhésif à placer sous le t-shirt. Aujourd’hui, je peux enfin me regarder à nouveau dans le miroir.
Une seconde chance
La maladie m’a donné une seconde chance. Celle d’emprunter un chemin que je n’aurais jamais osé prendre avant. J’ai compris que la vie d’une femme ne s’arrête pas au statut de mère, maîtresse, infirmière… Nous devons penser à nous, nous faire plaisir, voyager, danser… Tout ce que je ne faisais pas avant.
Interviewé et article écrit par Flair.