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Retour au travail après un cancer : un coach vous partage sa propre expérience

Magali, maman de 4 filles, a eu un cancer des glandes salivaires en 2011. Qu’en a-t-elle retiré ?

 

Enceinte de sa première fille, Magali se posait à l’époque la question du sens de sa vie, des valeurs qui la motivaient quelques jours avant de passer une série d’examen qui allait la forcer à penser autrement puisque les médecins lui retirent, comme elle dit, la moitié du visage.

01/05/2020 5 minutes

Un monde qui bascule

Il n’est pas compliqué d’imaginer le choc vécu par cette future maman suite au diagnostic…obligée d’accoucher prématurément de son premier enfant pour se faire opérer 9 jours après. « Le chirurgien m’a retiré la langue et la moitié du visage pour garder la chimiothérapie comme back up en cas de récidiveJe suis restée un mois à l’hôpital puis 9 mois à la maison pour me remettre et m’occuper de mon bébé. Et quand je suis retournée travailler, je n’avais même pas encore de dents, ce qui est compliqué à 30 ans. Et pourtant, je n’ai pas attendu la fin de la reconstruction. ».

Nombreux patients en rémission ont envie de retourner à leur vie professionnelle. « Ce fut en fait un peu mon erreur, vouloir reprendre presque à tout prix, sans réellement mesurer les effets secondaires qui impacteront mes capacités. » Car il faut énormément de temps pour récupérer, parfois près de deux ou trois ans.

Retour au travail

N’oublions pas que travailler permet de retrouver un revenu, ce qui est tout de même le nerf de la guerre après une épreuve qui a un fort impact financier. En effet après le premier mois de maladie, la sécurité sociale intervient en versant 60 % (plafonnés) du salaire du travailleur. Mais voilà, certains effets secondaires sont très perturbants, ce fameux brouillard dans lequel évolue le patient en voie de rémission. « En fait, avec la fatigue, j’avais des pertes de mémoire, je n’arrivais pas à me souvenir quel rendez-vous j’avais, ni à envoyer la newsletter à temps, je faisais des fautes…L’horreur. Ma boss, adorable, m’avait même acheté un correcteur d’orthographe, ce qui était un investissement conséquent pour la petite ASBL pour laquelle je travaillais. Donc ça c’était top, mais à un moment il a fallu se rendre à l’évidence : ça n’allait plus. » témoigne Magali.

« Malheureusement personne ne m’a parlé du mi-temps thérapeutique » précise-t-elle. Car il a fallu se ré apprivoiser : ré apprivoiser son corps, son image, son estime de soi. Aujourd’hui, prendre soin de soi est à la fois culpabilisant, et en vogue. Et pourtant si les soins de santé sont bien remboursés en Belgique, pour avoir une chance de récupérer ensuite et de récupérer une qualité de vie, il est important de faire appel à un psychologue, à un coach, à un acupuncteur ou encore à un masseur. Tout ce qui fait du bien pour un retour dans la vie, et pas uniquement au travail ! Ces soins ne sont remboursés qu’à hauteur de 10€ par séance par la mutualité. « Donc une assurance comme Femina est géniale pour accéder à toutes ces aides tellement nécessaires et qui ne sont absolument pas un luxe. Par exemple, mon oncologue était bluffé au niveau de ma cicatrisation sur laquelle nous avons travaillé avec mon acupunctrice. Mais tout ça a un coût. »

"Le cancer m’a finalement servi de tremplin pour oser me lancer"

- Magali

Se réinventer

Finalement la jeune femme quitte son poste et entreprend un nouveau parcours avec un véritable projet professionnel en tête : celui de devenir coach tout en se formant au « Disability Management » auprès de l’INAMI. Magali précise : « Il faut savoir que, depuis 2016, en Belgique, il y a plus de gens en invalidité qu’au chômage. Alors j’ai l’impression que j’ai trouvé ce que je suis venir faire sur terre. Cela peut paraitre grandiloquent, mais j’ai vraiment trouvé le sens. Et je me suis donnée les moyens pour le faire et je suis heureuse de constater que les choses changent ! » 

Grâce à son parcours, Magali a rencontré de nombreux spécialistes, membres du corps médical qui se réinventent, qui écoutent de plus en plus les patients, s’humanisent. « Pour moi l’annonce de la maladie a été affreuse et terrible. Et le médecin qui m’a récupéré après alors que j’étais effondrée a pris le temps, elle m’a pris la main, elle a eu un geste humain. Et là ça a tout changé. »

Un parcours inspirant

Et de son côté, elle donne naissance à sa deuxième fille, puis à ses jumelles ! Et pas uniquement, elle crée l’ASBL Travail & Cancer, un site internet, un blog, une appli car très rapidement la question de la reprise du travail est apparue comme la pierre angulaire de la réinsertion à la vie active. Son but ? Aider les patients en rémission à valoriser leur expérience et rendre la personne autonome. « Il y a même des personnes qui finalement ont obtenu une promotion après un cancer car le management a remarqué qu’elles avaient développé une forte gestion du stress et de l’empathie. » explique-t-elle.

Magali a également publié deux livres chez Jouvence et elle donne régulièrement des conférences.  « Je trouve qu’il faut vraiment s’enrichir de l’expérience des autres et donc se tenir au courant de ce qui marche ailleurs car après tout quand une personne en rémission réintègre une équipe, parfois celle-ci doit juste penser out of the box, changer une petite habitude, se réinventer, être créatif et finalement ce petit changement opère pour un mieux ». Et Magali cite un proverbe qu’elle affectionne particulièrement : « La seule chose constante c’est le changement ». Dont acte.

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